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  • Facebook et autres addictions

     Selon Freud le « principe de plaisir » est le moteur de nos actions, mais les organes associés à cette fonction n’ont été découverts que beaucoup plus tard.

    Le mécanisme du plaisir a été mis en évidence en 1954, par James Olds et JM Milner (Université McGill, Montréal). L’expérience consiste à présenter à un rat, un levier reliée à des électrodes dans le noyau accumbens du cerveau. Le rat actionne tout d'abord le levier par hasard, puis rapidement il comprend l’intérêt de la chose, et appuie de plus en plus fréquemment, jusqu'à même en oublier se nourrir... et c'est la mort assurée.

    Des jeux très stimulants :

    Faisant apparaître à l’écran des situations conflictuelles, les jeux vidéo excitent le système émotionnel.

    Or il se trouve que le système émotionnel ne fait pas la différence entre le réel et l’imaginaire. Dès l’apparition de monstres à l’écran, se produisent les réactions hormonales correspondant à une vraie bagarre : adrénaline et dopamine sont là pour motiver l’action et c'est très vivifiant. Aussi il n’est pas rare de voir un adolescent peu motivé pour ses devoirs, trouver en lui des ressources insoupçonnées, et pianoter des heures durant…

    C’est que les jeux vidéo combinent adroitement le stress et le plaisir : les monstres sont hideux peut-être, et solidement armés, mais il est possible de les abattre. Il est possible de s’affirmer en héros et quand on gagne, le plaisir tant attendu arrive enfin. Bien sûr on ne peut se reposer trop longtemps, il y a toujours d’autres monstres, d’autres degrés à franchir dans l’art de se battre, d’autres citadelles à prendre.

    Mettre un instrument de ce genre dans les mains d’un adolescent, est aussi dramatique que de fournir le levier du plaisir à un rat de laboratoire : l’addiction est quasiment assurée, à moins que l’adolescent n’ait acquis un sens aigu de sa propre valeur, en ayant accès à d’autres plaisirs, par le sport par exemple.

    Il y a en effet une grande différence entre l’action virtuelle du jeu vidéo, et l’action réelle du sport : dans l’action réelle, l’adrénaline est consommée par le corps au cours de l’action, et l’organisme retrouve son équilibre hormonal. Ce n’est pas le cas dans le jeu vidéo.

    Quand un adolescent se met en colère dès on l’appelle pour manger, quand il n’arrive plus à s’endormir, littéralement hypnotisé par le jeu, vous pouvez être sûr qu’il est tombé dans une addiction. Ce n’est nullement par manque d’intelligence, ni même par manque de maturité : le piège est d’ordre hormonal, comme dans toutes les addictions.

    Quand un enfant ou un adolescent est pris au piège du jeu, il n’est plus en mesure d’en évaluer les risques. C’est donc aux parents de le protéger, en instituant des heures limites. L’adolescent se fâchera peut-être, comme tout drogué à qui l’on supprime sa dose, mais c’est le prix à payer pour la guérison. Parallèlement, il faut ouvrir la porte de la liberté, en direction du sport, de la nature et de l’amitié, les valeurs vraies de la vie au grand air.

    (extrait tiré du livre Du Stress au plaisir, le cerveau en action)

    Vos ados adorent Facebook ?

     Ne vous privez donc pas de les faire profiter de cette amusante vidéo :